Animal à cordes



Après un quatrième album largement salué par la critique, Thomas Fersen est parti pour une longue tournée française et Internationale.

Animalement vôtre

C’est tout légèrement, en 1993, que Thomas Fersen débarque dans la galaxie de la chanson française avec son Bal des oiseaux .
Depuis, le bougre n’a pas chômé puisqu’il a déjà sorti quatre albums. Son attitude faussement nonchalente, son univers entre bestioles de tous poils et rêves acoustiques ne cessent de faire des adeptes.

Baptisé d’un footballeur et d’un maréchal !

Après s’être cherché dans le punk made in Britain et les quartiers populaires parisiens, l’artiste s’en va faire un voyage en Amérique centrale et en revient avec une idée plus précise de ce qu’il a envie de faire, c’est à dire de la chanson qui lui ressemble à lui, le petit parisien qui aime les voyages. "J’ai fait le tri au cours de ce voyage de ce que j’aimais dans la vie, de ce que j’avais aimé dans mes expériences d’adolescent. J’ai commencé à voir qui j’étais et ce qui me rendait plus heureux. J’ai fait des choix qui aujourd’hui sont toujours valables. Ce fut également l’occasion de changer de nom". Nom né du mélange entre le prénom d’un footballeur et celui d’un maréchal suédois, ça ne s’invente pas !

Les zanimaux

Comme un Lafontaine des temps modernes, Thomas Fersen aime décrire l’humanité par le truchement de nos amis les bêtes. Avec en tête de gondole le cheval, les animaux l’aident à dresser des portraits. "Ça situe tout de suite mieux un personnage quand on le compare à un lion ou à un moucheron", dit-il. Des histoires où l’on croise un papillon, une blatte ou encore un poisson, comme dans les fables de notre enfance.
Ce bestiaire s’est vu enrichi avec Quatre , son nouvel album. Aujourd’hui un lion, une chauve-souris, deux moucherons et quelques autres encore se sont vus immortalisés dans ses nouvelles chansons. Mais au delà de l’aspect ludique que tout cela engendre, Fersen impose aujourd’hui un univers réellement large, servi par des textes longuement réfléchis (qui semblent pourtant si spontanés) où sa fourchette de personnages (humains ou autres), voguent entre joie et mal de vivre.

Un endroit privilégié pour notre animal

Entre Joseph Racaille et Matthieu Ballet, qui insufflent à ses mélodies métissées des arrangements où le moderne et l’ancien se mêlent avec bonheur, Thomas Fersen s’est trouvé une place où il se plait, ça se sent. Orgue, youkou lélé, ou encore violon font partie de son univers scénique.
"Mélancolie napolitaine, tsiganerie ciselée, valse au coeur battant voient s'épouser orgue Hammond et Wurlitzer, clavecin et ondes Martenot, glockenspiel et vibraphone... Subtile étrangeté, à la fois savante et doucement sauvage. C‘est pour cela sans doute qu‘on aime tant Fersen, qui semble toujours familier et sans cesse surprend." (Anne Marie Paquotte, Télérama).

CitéWeb Toulouse
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