Le jour du poisson
Moi qui me croyais un saint

Texte : Thomas Fersen
Musique : Joseph Racaille et Thomas Fersen
Extrait de l'album :
Le jour du poisson

 

Moi qui me croyais un saint
Il m'est apparu
Que j'ai un côté malsain
Donnant sur la rue.
Sous mes lunettes en écaille,
Je louche un p'tit peu
Du côté de la canaille
Timide et honteux.
Et du frêle collégien,
Je quitte l'emploi,
Mes pas dans ceux des vauriens,
En marge des lois.

Moi qui me croyais un saint
Il m'est apparu
Que j'ai un côté malsain
Donnant sur la rue.
Et je troque l'auréole
pour une casquette
Et les fumées de l'alcool
Dans une guinguette.
J'vais fêter mes fiançailles
Avec le milieu,
Loin des beaux quartiers d'Versailles,
Dans les mauvais lieux.

Je vais jouer au jardin,
Oui, mais quelquefois
Je mets de l'eau dans mon vin,
Je tourne et je bois.
J'troque mes lunettes en écaille,
Mes lunettes de bleu,
Je deviens Jésus-la-Caille,
Baron du milieu.
Et les filles du collège,
Hautaines autrefois,
Désormais me font cortège
Et jouent avec moi.

Moi qui me croyais un saint
Il m'est apparu
Que j'ai un côté malsain
Donnant sur la rue.
Sous mes lunettes en écailles,
Je louche un p'tit peu
Du côté de la canaille
Timide et honteux.
Mais pour sortir du bottin,
C'est moins dangereux
D'être doucement cabotin,
De rêver un peu.